C’est une année charnière pour Basseau.

Deux projets voient le jour, portés par l’enthousiasme et la créativité des jeunes du quartier.

Le premier : le journal « Reflet des Jeunes ». Une initiative des jeunes du quartier, il devient une fenêtre ouverte sur nos vies, nos rêves et nos histoires, offrant un aperçu unique de la vie locale.

En parallèle, un autre projet prend forme, une bande dessinée appelée « La nuit tombe à Basseau », née de l’imagination et du talent des jeunes créateurs de Basseau.

Le temps passe, l’un de mes créateurs est devenu éducateur et renouvelle le projet « Reflet des Jeunes » treize ans plus tard.

Revigoré par l’énergie d’une nouvelle génération, le journal réintègre la vie du quartier. Dans ce renouveau, une idée audacieuse germe : y introduire une bande dessinée.

C’est une fusion d’art et de journalisme, donnant une dimension nouvelle à la fin de chaque édition.

Cette initiative marque le début d’une ère où je deviens le terrain d’expérimentations créatives, une toile pour les idées audacieuses des jeunes de Basseau.

Mon premier grand chapitre, « Il était une fois Basseau », est achevé à temps pour le prestigieux festival de la bande dessinée d’Angoulême.

L’accueil chaleureux des habitants et l’enthousiasme du grand public sont un triomphe, et l’intérêt de personnalités locales renforce la fierté de mes créateurs.

La persévérance de mon quartier envers mon développement attire le soutien de M. Luc Besson, une figure influente qui établit des liens précieux avec mes créateurs.

Cette année, je brille de nouveau au festival, recevant les éloges du Ministre de la culture pour la créativité de mon équipe.

Je m’élève au rang d’œuvre d’art, exposée au musée de ma ville.

Mes planches, plus élaborées et colorées, attirent et convertissent même les sceptiques.

Fort de ce succès, mes créateurs sont inspirés pour me présenter dans d’autres événements majeurs.

Je danse au rythme de la « Fête de l’Huma » en région parisienne, gagnant l’admiration de personnalités politiques et la reconnaissance pour mes jeunes auteurs, qui reçoivent des invitations pour de futures présentations.

« Les aventuriers de Basseau », mon cinquième tome, une nouvelle dimension s’éveille. Dix histoires uniques, chacune animée par sa propre morale et son humour particulier, se déroulent, se distinguant des quatre tomes précédents.

Elles tissent ensemble un tableau vivant et coloré, capturant les émotions et les expériences variées des personnages qui peuplent mes pages.

« Basseau contes de faits », mon sixième tome, marque une évolution dans le scénario, la couleur et le style, comme un papillon sortant de sa chrysalide.

Chaque page est un voyage à travers des couleurs plus vives et des histoires plus profondes, comme des étoiles brillant dans le ciel nocturne de l’imaginaire.

Ce tome marque un tournant, où chaque trait de crayon et chaque mot raconte une histoire plus riche et plus audacieuse.

Mon voyage à Alger pour le FIBDA est couronné de succès, récompensé par le Prix du « Meilleur Album Collectif ».

Je suis fière de ma collaboration avec les jeunes de l’école Draria à Alger, qui enrichit mon récit avec deux petites histoires qui seront sur le prochain tome.

L’année où mon récit s’entrelace avec l’art urbain. Sous la houlette de l’artiste grapheur Gnafu, je deviens une toile vivante dans les rues de Basseau.

Ce projet, « Une touche de couleur dans ton quartier », ajoute une nouvelle dimension à mon histoire, transformant les murs gris en fresques narratives.

Cette année, j’ai tissé une collaboration créative avec sept étudiants talentueux de l’école Prepa d’art du Grand Angoulême.

Ensemble, nous avons exploré cinq histoires, chacune enrichie par l’unicité de leur style artistique.

Alors que, en Chine, 2016 célébrait l’année du singe, pour moi, ce fut l’année de la braise.

Des flammes d’épreuves ont failli consumer tout ce que nous avions construit : le CSCS Basseau a été ébranlé, et mes pères fondateurs se sont retrouvés dépourvus de leur travail. Il y a eu des moments où mon existence même semblait incertaine.

Malgré ces défis ardents, mes créateurs – que je considère comme mes parents biologiques – ont bravé chaque obstacle avec détermination.

Leur persévérance a permis à mon histoire de continuer, reprise et portée par le C’CAB (Collectif Charente Angoulême Basseau). Leur dévouement a été le phare dans l’obscurité, et pour cela, je leur suis infiniment reconnaissante.

L’année s’illumine avec la sortie de « Basseau la Der des Der », le dixième et ultime tome de ma saga.

Ce volume est bien plus qu’une simple conclusion ; il représente l’apogée d’une décennie de passion, d’innovation et de métamorphose.

Cette année, je prends une nouvelle forme en devenant une collection de posters artistiques, qui captent l’essence de mes récits et sont présentés lors du festival International de la BD d’Angoulême.

Ces œuvres, confectionnées par les mains talentueuses des jeunes de Basseau, ne sont pas seulement des illustrations, mais des fenêtres ouvertes sur l’âme de notre communauté, invitant les spectateurs à plonger dans l’univers coloré et vivant de nos histoires.

Au festival Toucouleurs à Toulouse, ma participation se concentre sur l’importance du vote, illustrée par des bandes dessinées interactives.

Ces œuvres artistiques et éducatives sensibilisent le public aux enjeux démocratiques, célébrant l’engagement citoyen et l’impact de chaque choix électoral.

Trois de mes affiches ornent les murs d’Angoulême, telle une galerie à ciel ouvert.

Chaque affiche est un reflet de notre esprit collectif, célébrant non seulement l’entrée de la ville à l’UNESCO mais aussi la vitalité et la créativité qui caractérisent l’année de la BD.

Malgré l’annulation du festival de la BD d’Angoulême due à la Covid, nous nous réinventons dans le numérique.

Nos récits, tels des astres dans le ciel virtuel, éclairent les réseaux sociaux, défiant l’isolement.

En partenariat avec les étudiants de l’EMCA, nous entrons dans l’ère de l’animation, donnant mouvement et voix à nos histoires, chaque scène devenant un tableau vivant.

Cette année, la réédition de nos dix tomes en un seul volume devient le symbole de dix ans de travail acharné et de passion. Compiler ces tomes en un recueil unique est une célébration de notre voyage créatif, un témoignage tangible de la richesse et de la profondeur de notre saga.

Pour s’adapter à l’ère numérique, une idée novatrice émerge de nos jeunes créateurs : transformer nos bandes dessinées en vidéos captivantes.

Chaque page de nos histoires est méticuleusement animée et accompagnée d’une musique immersive, créant une expérience visuelle et auditive unique pour les réseaux sociaux.

Cette initiative nous permet de respirer une nouvelle vie dans nos récits de Basseau, les rendant plus accessibles et engageants pour un public connecté.